Raideur du coude

La raideur du coude correspond à une limitation plus ou moins marquée de la mobilité articulaire. Elle peut survenir après un traumatisme, une immobilisation prolongée ou dans un contexte de pathologie dégénérative. Le Centre Main Épaule du Vert Galant propose une prise en charge spécialisée de ces cas, grâce à une approche combinée entre diagnostic précis, rééducation ciblée et, si nécessaire, traitement chirurgical adapté. L’objectif est de restaurer une amplitude fonctionnelle satisfaisante et de préserver l’autonomie du membre supérieur.

Qu’est-ce qu’une raideur du coude ?

On parle de raideur du coude lorsqu’il existe une restriction articulaire qui gêne les mouvements naturels de flexion-extension et/ou de prono-supination de l’avant-bras. Cette limitation peut être mécanique (obstacle osseux ou capsulaire), inflammatoire, ou liée à une fibrose intra-articulaire.

Dans les suites d’un traumatisme, une fracture du coude ou une luxation peut entraîner une immobilisation prolongée, favorisant l’apparition de fibroses capsulaires, de brides cicatricielles ou de synéchies intra-articulaires. Ces phénomènes réduisent la capacité d’amplitude normale et peuvent s’aggraver en l’absence de mobilisation précoce. Parfois, des calcifications hétérotopiques se forment, créant un blocage mécanique. Dans les cas post-chirurgicaux, une inflammation prolongée ou une mauvaise consolidation peut également aboutir à une limitation fonctionnelle.

La raideur peut concerner l’extension, mais aussi la flexion du coude, rendant difficiles des gestes du quotidien, comme porter un objet ou se coiffer. Elle peut aussi s’inscrire dans un processus dégénératif comme une arthrose du coude évoluée, ou apparaître dans le cadre de maladies inflammatoires chroniques (ex. polyarthrite rhumatoïde), modifiant progressivement l’architecture articulaire.

Quels sont les symptômes d’une raideur du coude ?

Le principal symptôme est une limitation des amplitudes articulaires, ressentie par le patient dans les gestes courants : porter une tasse à la bouche, tourner une poignée ou enfiler un vêtement. La raideur du coude en extension est souvent la plus invalidante. La gêne peut s’accompagner de douleurs à la mobilisation, d’une sensation de blocage ou d’un coude « figé ». Parfois, un accroissement de volume articulaire est observé, notamment en cas de cause inflammatoire. La gêne devient chronique lorsqu’elle s’installe au-delà de quelques semaines, malgré les tentatives de récupération.

Quel diagnostic réaliser ?

Le diagnostic repose d’abord sur un examen clinique rigoureux, visant à évaluer l’amplitude réelle des mouvements et à rechercher d’éventuelles douleurs ou craquements. Le contexte d’apparition (traumatique, post-chirurgical, évolutif) oriente l’interprétation. Un bilan radiographique standard permet de détecter une anomalie osseuse (cal vicieux, ostéophyte, ossification), tandis que le scanner, l’arthroscanner ou l’IRM apportent des éléments sur l’état des parties molles, la synoviale, la capsule articulaire et la présence de déformation. L’objectif est d’identifier la nature de la raideur : rétractile, inflammatoire, osseuse ou combinée, afin d’adapter la prise en charge à chaque situation.

Quel traitement pour une raideur du coude ?

Certaines mesures permettent de prévenir la raideur du coude après fracture ou chirurgie. Une mobilisation précoce adaptée, le port d’une attelle et un suivi kinésithérapique structuré sont essentiels. Des protocoles standardisés, comme ceux mis en œuvre dans les centres SOS Mains, visent à optimiser la récupération fonctionnelle et à éviter les complications post-traumatiques.

Si une raideur du coude post-traumatique ou liée à une fracture survient malgré ces précautions, le traitement dépend de l’ancienneté, de la cause identifiée et du retentissement fonctionnel. En première intention, la prise en charge est conservative : rééducation prolongée avec un kinésithérapeute spécialisé, mobilisation passive, étirements ciblés, parfois associés à une orthèse dynamique. Si ces mesures échouent après plusieurs mois, une intervention chirurgicale peut être envisagée. Celle-ci peut se faire par arthrolyse mini-invasive ou à ciel ouvert, avec le retrait des adhérences, des ostéophytes ou la résection de tissus rétractés. Le geste peut être associé à une arthroscopie, selon l’atteinte.

Quelles sont les suites après une opération pour raideur du coude ?

La réussite de la chirurgie repose en grande partie sur la prise en charge postopératoire immédiate. Une rééducation active et passive est démarrée dès les premiers jours, encadrée par un kinésithérapeute expérimenté. L’objectif est de maintenir les gains obtenus per-opératoire et de limiter les risques de fibrose secondaire. La durée de récupération varie selon les cas, mais la majorité des patients récupèrent une fonction satisfaisante en 3 à 6 mois, à condition d’être assidus et rigoureux.