Les pathologies de la main
La main est une structure complexe, composée de nombreuses articulations, tendons, nerfs et gaines. Son fonctionnement dépend d’un équilibre fin entre la mobilité, la force et la sensibilité. Lorsqu’une douleur, une gêne ou une déformation survient, les gestes du quotidien peuvent vite devenir difficiles, voire impossibles. Le Centre Main Épaule du Vert Galant prend en charge un large éventail de pathologies de la main, qu’elles soient traumatiques, dégénératives, inflammatoires ou liées à l’hyperutilisation fonctionnelle.
Doigt à ressaut
Le doigt à ressaut, ou doigt gâchette, se manifeste par un blocage douloureux lors de la flexion ou de l’extension d’un doigt. Ce phénomène est dû à un conflit entre le tendon fléchisseur et sa gaine, souvent dans le contexte d’un surmenage ou d’un terrain inflammatoire. Les patients décrivent souvent une sensation de « ressaut » lors du redressement du doigt. Un traitement adapté permet de restaurer la mobilité et de prévenir l’aggravation.
Kyste mucoïde du doigt
Le kyste mucoïde est une petite tuméfaction localisée à la base de l’ongle, souvent associée à une arthrose digitale. Il contient un liquide épais, d’origine articulaire. Il peut provoquer une gêne esthétique, une pression douloureuse ou une déformation de l’ongle. Dans certains cas, le kyste se fissure ou s’infecte. Il s’observe fréquemment chez les patients âgés, mais peut survenir dès la quarantaine. Le traitement dépend de la gêne, de l’aspect clinique et de l’éventuelle fragilité cutanée. Un geste chirurgical peut être envisagé en cas de récidive ou de complication.
Syndrome du canal carpien
Le syndrome du canal carpien est lié à la compression du nerf médian au niveau du poignet. Il est responsable de fourmillements, de brûlures, de perte de sensibilité et parfois de diminution de la force dans les doigts, notamment le pouce, l’index et le majeur. Les symptômes sont souvent plus marqués la nuit ou lors d’activités prolongées. Cette pathologie touche particulièrement les personnes exposées aux gestes répétitifs, les femmes après 50 ans, et les patients atteints de certaines maladies métaboliques. Une évaluation avec EMG permet de mesurer l’atteinte. Le traitement peut être médical (attelle, infiltration) ou chirurgical si les troubles persistent.
Maladie de Dupuytren
La maladie de Dupuytren est une fibrose palmaire qui entraîne une rétraction progressive des tissus sous la peau de la paume. Elle provoque une flexion progressive des doigts, souvent sans douleur, mais avec une gêne fonctionnelle croissante. Le quatrième et le cinquième doigt sont les plus souvent atteints. Cette affection, d’évolution lente, est d’origine multifactorielle (terrain familial, alcool, diabète). Elle peut rester longtemps stable, mais évoluer vers une flexion irréductible gênant la préhension. La prise en charge va dépendre essentiellement du stade de l’atteinte.
Arthrose distale
L’arthrose interphalangienne distale concerne les dernières articulations des doigts, situées près des ongles. Elle provoque des douleurs, une raideur articulaire, des nodules osseux visibles et parfois une déformation progressive. Les douleurs apparaissent lors des mouvements fins ou en fin de journée. Elle touche souvent plusieurs doigts et peut s’accompagner d’un kyste mucoïde. Le traitement vise à soulager les symptômes, préserver la mobilité et ralentir l’évolution. Il s’agit d’une forme d’arthrose fréquente avec l’âge, en particulier chez les femmes.
Arthrose du pouce
La rhizarthrose est une usure du cartilage entre le trapèze et le premier métacarpien. Elle entraîne une douleur caractéristique à la mobilisation du pouce, notamment lors des mouvements de pincement, d’ouverture de flacon ou de torsion. Elle évolue par poussées et peut devenir handicapante si elle n’est pas prise en charge. Différentes solutions existent pour préserver au mieux la fonction.
Fracture de la main
Les fractures de la main regroupent celles des phalanges, des métacarpiens ou des articulations digitales. Elles peuvent survenir après un traumatisme direct, une chute ou un choc sur le poing fermé. Certaines sont simples à diagnostiquer, d’autres nécessitent une expertise spécialisée. Le traitement dépend de la localisation, du déplacement et de l’atteinte des tissus adjacents. Une immobilisation adaptée, voire une chirurgie (broches, plaques, vis), peut être nécessaire. La rééducation est souvent indispensable pour éviter les raideurs ou la perte de force.