L’arthrose du pouce

L’arthrose du pouce, ou rhizarthrose, est une pathologie fréquente qui peut entraîner douleurs chroniques, perte de mobilité et gêne fonctionnelle. Le Centre Main Épaule du Vert Galant à Tremblay-en-France soigne cette affection par une approche individualisée, médicale ou chirurgicale, selon le stade d’évolution de l’arthrose et les besoins fonctionnels du patient.

Qu’est-ce que la rhizarthrose ?

La rhizarthrose, connue également sous le nom d’arthrose trapézo-métacarpienne, est une affection qui affecte la base du pouce. Elle se caractérise principalement par une douleur localisée à cette zone. Au fil du temps, elle entraîne une diminution de la mobilité et de la force au niveau du pouce.

En tant qu’arthrose, il s’agit d’une pathologie dégénérative dans laquelle le cartilage s’use progressivement, notamment avec l’avancée en âge. Les douleurs deviennent de plus en plus fréquentes et intenses. Outre la douleur, il est fréquent d’observer des gonflements articulaires ainsi qu’une déformation visible du pouce. La rhizarthrose touche plus fréquemment les femmes que les hommes.

Quelles sont les causes de la rhizarthrose ?

L’âge joue un rôle déterminant, comme c’est le cas pour toutes les formes d’arthrose. Certaines professions exposent davantage au risque de développer une rhizarthrose. Les travailleurs manuels qui effectuent des gestes répétitifs tout au long de leur carrière sont plus susceptibles d’être concernés.

Cependant, il n’existe pas de facteurs de risque clairement identifiés et prédisposant spécifiquement à la rhizarthrose. Cette affection peut également être consécutive à un traumatisme, notamment une fracture de la base du pouce au niveau du premier métacarpien. Dans de tels cas, l’usure articulaire peut s’accélérer, favorisant ainsi l’apparition de la rhizarthrose.

Il convient de noter que la rhizarthrose peut se manifester indépendamment d’une polyarthrite, certains patients présentant uniquement cette forme d’arthrose sans autre atteinte articulaire significative.

Quels sont les symptômes de la rhizarthrose ?

La douleur constitue le symptôme principal poussant le patient à consulter. Il est également fréquent de constater un gonflement et une déformation de l’articulation du pouce. Un autre symptôme alarmant est la difficulté à effectuer des prises fines ou à saisir fermement un objet sans ressentir de douleur.

Quels sont les traitements médicaux disponibles pour traiter la rhizarthrose ?

L’intervention chirurgicale n’est pas la première option envisagée pour traiter la rhizarthrose. Elle est envisagée uniquement lorsque les autres traitements ont échoué ou atteint leurs limites.

Le premier niveau de traitement repose sur des mesures médicales, telles que :

  • l’utilisation d’antalgiques et d’anti-inflammatoires pour atténuer la douleur,
  • le port d’une orthèse afin d’immobiliser le pouce et de réduire les douleurs.

Quand faut-il envisager une intervention chirurgicale pour la rhizarthrose ?

Lorsque les méthodes précédentes ne parviennent plus à soulager la douleur, d’autres options de traitement sont envisagées en fonction du stade de la rhizarthrose, évalué à l’aide de radiographies.

  • Si l’arthrose est à un stade précoce, une infiltration intra-articulaire peut être proposée. Cette procédure est généralement réalisée par un radiologue ou un rhumatologue.
  • Si la rhizarthrose est plus avancée, une intervention chirurgicale peut être envisagée.

Le traitement chirurgical de la rhizarthrose donne d’excellents résultats. Même chez les patients présentant une déformation prononcée du pouce, une amélioration est observée, avec une apparence plus esthétique. La récupération fonctionnelle est également considérée comme excellente dans la plupart des cas, selon les retours des patients.

Quelles sont les options chirurgicales ?

La mise en place d’une prothèse trapézo-métacarpienne

Il s’agit d’une prothèse du pouce, similaire à celles utilisées pour d’autres articulations, telles que la hanche. Elle remplace l’articulation endommagée, éliminant ainsi les conflits et les douleurs articulaires.

Cette intervention permet une récupération rapide de la mobilité du pouce, avec une période d’immobilisation limitée (environ deux semaines). Grâce à une rééducation adaptée, le patient retrouve une fonctionnalité optimale de l’articulation du pouce en environ six semaines.

La réalisation d’une trapézectomie

Intervention plus radicale, cette procédure consiste à retirer le trapèze, l’un des deux os impliqués dans la rhizarthrose.

Après l’ablation du trapèze :

  • l’espace vide peut être laissé tel quel,
  • ou comblé par une ligamentoplastie (greffe d’un tendon),
  • ou bien un implant peut être placé.

Différentes techniques chirurgicales existent selon les centres médicaux et les pratiques du chirurgien. Bien qu’elle soit plus invasive, cette intervention a prouvé son efficacité.

Pourquoi privilégier les prothèses pour traiter la rhizarthrose ?

Actuellement, la tendance est de privilégier la pose de prothèses pour traiter les cas avancés de rhizarthrose. Cette approche permet :

  • une récupération plus rapide,
  • une période d’immobilisation plus courte.

L’avantage principal de la prothèse de pouce est qu’en cas de résultats insatisfaisants à long terme, une trapézectomie reste toujours possible, alors que l’inverse n’est pas envisageable.

Quelles sont les évolutions des prothèses de pouce ?

La chirurgie de la rhizarthrose a connu de nombreuses avancées. Les prothèses de pouce sont apparues dans les années soixante-dix, et les dernières générations sont aussi performantes et évoluées que les prothèses de hanche, souvent utilisées comme référence.

Les risques de luxation et de descellement sont considérablement réduits. Toutefois, comme pour toute prothèse, une usure progressive peut se produire avec le temps.