Rupture du biceps

Le biceps brachial est un muscle du bras qui s'étend entre l'avant-bras (radius) et l'épaule (scapula). Son rôle principal est de fléchir le coude et de le supiner. Ce muscle puissant peut subir une rupture en raison d'un effort intense.

Cette rupture peut être causée par un effort de soulèvement ou un traumatisme sportif (comme une charge lors d'un plaquage au rugby, une séance de musculation intense, ou une flexion forcée du coude lors de l'escalade). Parfois, elle survient sur un tendon déjà dégénératif suite à une tendinite chronique. Ce type de rupture se produit principalement chez les hommes jeunes et actifs.

Quels sont les signes cliniques et les examens nécessaires pour diagnostiquer une rupture du biceps ? 

Une rupture du biceps se produit généralement lors d'un effort violent de soulèvement. Le patient ressent une douleur soudaine et intense, souvent accompagnée d'une sensation de claquage. Parfois, on peut même entendre le tendon se rompre.

Le diagnostic de la rupture du biceps distal est effectué lors de votre consultation avec votre chirurgien orthopédiste du Centre Main Epaule du Grand Paris Nord à Tremblay-en-France. Lors de l'examen clinique, le coude apparaît fléchi sans déficit de flexion grâce à l'action des muscles de l'avant-bras et du brachial antérieur, bien que leur force soit diminuée. On observe une déformation caractéristique causée par la rétraction du muscle vers le haut. Le tendon n'est plus palpable sous la peau lors de la flexion du coude contre résistance. Parfois, un hématome peut être présent dans le pli du coude et la palpation de cette zone peut être douloureuse. Les mouvements de flexion et d'extension qui mettent le tendon en tension peuvent également être douloureux.

Les radiographies du coude sont généralement normales. Votre chirurgien orthopédiste du Centre Main Epaule du Grand Paris Nord à Tremblay-en-France peut cependant prescrire des examens complémentaires tels qu'une échographie ou une IRM pour confirmer le diagnostic et évaluer la rétraction du tendon.

 

 

Quels sont les traitements possibles en cas de rupture du biceps ?

Deux options thérapeutiques sont envisageables pour traiter une rupture du biceps, en fonction de votre profil et de la durée de la lésion. Il n'est pas toujours nécessaire de recourir à une intervention chirurgicale, car ces lésions peuvent ne pas entraîner de déficience fonctionnelle significative et permettent de conserver une mobilité et une force musculaire suffisantes pour les activités quotidiennes.

1. Traitement fonctionnel

Le traitement fonctionnel consiste à immobiliser le coude avec une écharpe pendant quelques jours pour soulager la douleur, avant de commencer la rééducation, qui peut suffire. En effet, la rupture du tendon n'entraîne pas nécessairement une perte de mobilité, mais seulement une diminution de la force musculaire. Cette diminution de puissance peut ne pas avoir d'incidence sur votre vie quotidienne.

Le tendon rompu va cicatriser sur les structures anatomiques voisines, mais une perte significative de la force musculaire peut être observée. Comme les résultats peuvent varier sur le plan fonctionnel, ce traitement est principalement adapté aux personnes âgées ou ayant des besoins fonctionnels limités.

2. Traitement chirurgical

Le traitement chirurgical est recommandé pour les personnes effectuant des travaux physiques nécessitant une force musculaire, car c'est généralement dans ce contexte que la rupture se produit. L'intervention chirurgicale est réalisée en ambulatoire, ce qui signifie que vous sortirez de l'hôpital le jour même, et se fait le plus souvent sous anesthésie loco-régionale.

Le protocole chirurgical sera adapté en fonction de la durée et de la localisation de la rupture :

  • si la rupture du biceps est récente et que vous souhaitez conserver une fonction musculaire complète pour des raisons professionnelles, sportives ou esthétiques, l'objectif de l'intervention sera de repositionner le tendon dans sa position d'origine en le fixant à plusieurs endroits sur le radius,
  • si la rupture du tendon est ancienne, votre chirurgien orthopédiste ne pourra pas le réinsérer directement sur le radius. Il fixera alors le tendon adjacent du muscle brachialis antérieur. Votre bras sera immobilisé pendant environ 4 à 6 semaines à l'aide d'une attelle ou d'une écharpe. Cette intervention est souvent suivie d'une fonte musculaire importante, ce qui nécessitera plusieurs mois de récupération. La rééducation commencera 6 semaines après l'intervention et sera essentielle.

Quelles sont les suites opératoires après une intervention chirurgicale ?

Une immobilisation sera mise en place pendant environ 6 semaines pour permettre une réinsertion musculaire en toute sécurité. Vous commencerez les séances de rééducation prescrites par votre chirurgien orthopédiste du Centre Main Epaule du Grand Paris Nord à Tremblay-en-France après 2 semaines afin de progressivement retrouver l'amplitude articulaire.

Après 6 semaines, vous serez autorisé(e) à reprendre doucement les activités manuelles. Vous pourrez effectuer toutes les tâches de la vie quotidienne environ 3 mois après l'intervention. La reprise des activités sportives intenses et des activités nécessitant de la force devra attendre la fin de la période de convalescence, soit environ 6 mois.

Quels sont les risques spécifiques liés à cette intervention ?

Le risque le plus important est l'échec de la réinsertion en cas de non-cicatrisation du tendon. La raison la plus fréquente de cet échec est le non-respect des consignes post-opératoires en termes de repos, de modération et de rééducation. Si vous fumez, cela peut altérer la qualité de la cicatrisation. C'est pourquoi votre chirurgien vous recommande de réduire, idéalement d'arrêter, votre consommation de tabac pendant les premières semaines suivant l'intervention.

Les raideurs articulaires post-opératoires sont fréquentes, en particulier lorsque vous essayez de tourner la paume de votre main vers le haut ou vers le bas.

 Il est donc essentiel de suivre régulièrement des séances de kinésithérapie.

Les complications les plus redoutées sont d'ordre neurologique. La branche sensitive du nerf musculo-cutané peut être endommagée lors du traumatisme, ce qui se manifeste par des sensations électriques, une gêne et une douleur à l'avant-bras. Les nerfs radial (responsable de l'extension du poignet vers les doigts) et médian (sensibilité de la partie externe de la main et contrôle de nombreux muscles du poignet et de la main) peuvent également être lésés.

Dans de rares cas, des hématomes post-opératoires peuvent survenir après la chirurgie. Les complications liées à l'anesthésie, les problèmes d'infection et les complications vasculaires restent relativement rares.