Fracture de la clavicule

Qu'est-ce que la fracture de la clavicule ?

La fracture de la clavicule est une rupture de l'os qui se situe entre l'acromion de l'omoplate et le sternum, assurant ainsi la liaison entre le thorax et l'épaule. Cet os est impliqué dans les mouvements du bras en élévation latérale ou antérieure et sert de point d'attache à plusieurs muscles liés à l'épaule, au thorax et à la région cervicale. De plus, il est proche de vaisseaux sanguins importants et de nerfs qui s'étendent vers le membre supérieur en passant sous sa partie interne.

La fracture de la clavicule est fréquente, représentant environ 15% de toutes les fractures. Elle survient suite à un traumatisme direct lors d'activités sportives telles que le ski, le vélo, le judo, ou lors d'accidents de la voie publique impliquant des motos, des scooters, ou des trottinettes. Elle touche principalement les adultes jeunes et est généralement de nature bénigne. Les fractures de la clavicule se produisent principalement en deux endroits : la partie longue de l'os, appelée diaphyse, et le quart externe.

Comment diagnostiquer une fracture de la clavicule ?

Le diagnostic d'une fracture de la clavicule est généralement évident en se basant sur les signes cliniques observés par votre chirurgien orthopédiste spécialisé du Centre Main Épaule du Grand Paris Nord à Tremblay-en-France lors de votre consultation. Ces signes cliniques comprennent :

  • une douleur vive,
  • un affaissement de l'épaule,
  • un hématome et un œdème au niveau de la fracture,
  • éventuellement, une saillie mobile.

L'interrogatoire médical permettra de préciser les circonstances de la chute ayant entraîné la fracture. L'examen clinique permettra également de rechercher d'éventuelles complications, bien que rares, telles qu'une plaie, un déficit neurologique dans le membre supérieur, une atteinte pulmonaire ou la disparition du pouls.

La radiographie est l'examen de base pour confirmer le diagnostic de fracture et évaluer sa sévérité. Votre chirurgien orthopédiste du Centre Main Épaule du Grand Paris Nord à Tremblay-en-France pourra visualiser l'emplacement de la fracture de la clavicule ainsi que le déplacement, le nombre, la taille et la position des fragments osseux. Dans certaines situations cliniques, d'autres examens complémentaires peuvent être nécessaires, tels qu'un scanner avec reconstitution 3D pour évaluer précisément la position des fragments en cas de fracture complexe, une échographie en cas de suspicion de lésion vasculaire, ou un électromyogramme en cas de suspicion de lésion nerveuse.

 

Quels sont les traitements pour une fracture de la clavicule ?

Le traitement et la prise en charge d'une fracture de la clavicule dépendent de plusieurs facteurs, notamment :

  • l'emplacement de la fracture.
  • l'âge du patient,
  • l'activité physique du patient.
  • les éventuelles complications associées.

1 : Le traitement par écharpe ou anneaux claviculaires

Dans certains cas, une simple immobilisation à l'aide d'une écharpe ou d'anneaux claviculaires peut être suffisante. Cela permet de maintenir l'épaule en place et de réduire les douleurs pendant la phase de consolidation sans réaligner directement les fragments osseux. Cette immobilisation prévient les mouvements brusques du bras et de l'épaule pendant les semaines suivant la fracture, ce qui pourrait compromettre une bonne cicatrisation de la clavicule ou provoquer un déplacement de la fracture.

Les premiers jours peuvent être difficiles en raison de douleurs vives, qui s'atténuent par la suite. La consolidation osseuse prend environ 5 à 6 semaines et se traduit par la formation d'une cicatrice osseuse, également appelée "cal", parfois palpable sous la peau. La durée de cicatrisation varie en fonction de l'âge, étant plus rapide chez les enfants. Dans certains cas, une rééducation peut être recommandée. La reprise des activités sportives est généralement possible entre 6 semaines et 3 mois, en fonction du type de fracture, de l'évolution de la consolidation et de la discipline sportive pratiquée.

2 : Le traitement chirurgical

Dans les cas de fractures complexes où l'immobilisation seule ne serait pas suffisante, une intervention chirurgicale peut être nécessaire. Les indications pour la chirurgie comprennent :

  • une fracture déplacée,
  • une fracture associée à des fragments osseux saillants sous la peau, pouvant entraîner un risque de lésion cutanée
  • des complications vasculaires ou nerveuses,
  • une clavicule fortement raccourcie en raison de la fracture,
  • une fracture associée à une luxation d'une extrémité, une fracture de l'omoplate, une fracture des deux clavicules ou des lésions du membre supérieur,
  • un patient pratiquant un sport de haut niveau avec des besoins de récupération fonctionnelle et de reprise rapide importants.

Pendant l'intervention chirurgicale, le chirurgien orthopédiste spécialisé du Centre Main Épaule du Grand Paris Nord à Tremblay-en-France réalignera les fragments osseux et les fixera à l'aide d'une plaque anatomique fixée à l'os par des vis. Ce traitement chirurgical permet de rétablir immédiatement l'anatomie de la clavicule et de réduire rapidement les douleurs. Dans la plupart des cas, la plaque sera retirée lors d'une seconde intervention chirurgicale, généralement 12 à 18 mois plus tard.

Quelles sont les complications possibles ?

La fracture de la clavicule peut entraîner deux types de complications : des complications immédiates liées au traumatisme initial et à la fracture elle-même, et des complications secondaires liées au traitement ou à l'absence de traitement.

1 : Les complications immédiates

Ces complications immédiates peuvent inclure des lésions cutanées, des lésions vasculaires, des lésions pulmonaires et des lésions nerveuses. Elles se produisent lors de traumatismes graves, notamment lors d'accidents de la voie publique. Le traitement nécessite une intervention chirurgicale rapide dans un milieu spécialisé.

2 : Les complications secondaires

Les complications secondaires sont rares et concernent moins de 1% de l'ensemble des fractures. Parmi celles-ci, on peut citer :


a) Les cals vicieux

Un cal vicieux correspond à une consolidation incorrecte de la fracture, entraînant un déplacement permanent des fragments osseux. Dans la plupart des cas, ces consolidations incorrectes sont bien tolérées, même si elles peuvent être importantes, ce qui limite la nécessité d'une intervention chirurgicale.

Dans les cas où la consolidation incorrecte est proéminente sous la peau, votre chirurgien orthopédiste spécialisé du Centre Main Épaule du Grand Paris Nord à Tremblay-en-France peut envisager une intervention chirurgicale pour corriger cette situation en retirant chirurgicalement le cal.

Dans des situations exceptionnelles, le cal vicieux peut comprimer des vaisseaux sanguins profonds et des nerfs, entraînant le syndrome du défilé costo-claviculaire. Dans ce cas, une intervention chirurgicale est nécessaire pour réséquer le cal et soulager la compression.


b) La pseudarthrose de la clavicule

La pseudarthrose, c'est-à-dire l'absence de consolidation osseuse au-delà de 3 à 6 mois après la fracture, est la complication la plus fréquente. Certains facteurs de risque augmentent la probabilité de pseudarthrose, tels qu'un déplacement initial important de la fracture, un grand écart entre les fragments osseux, la présence de multiples fragments ou une immobilisation insuffisante.

Différents types de pseudarthrose peuvent survenir. Si la pseudarthrose se développe après une immobilisation, elle est généralement aseptique. Une intervention chirurgicale est nécessaire car cette condition est souvent mal tolérée par le patient. Le traitement chirurgical de la pseudarthrose de la clavicule implique la mise en place d'une plaque vissée associée à une greffe osseuse prélevée au niveau de l'os iliaque. La plaque est généralement positionnée à l'avant de la clavicule pour éviter de léser les vaisseaux sanguins et les nerfs.

La pseudarthrose septique est une complication redoutable qui peut survenir après une première intervention chirurgicale. L'absence de consolidation est due à une infection. Le traitement est complexe car il nécessite d'abord le retrait du matériel et le traitement de l'infection, puis le traitement de la pseudarthrose, parfois avec l'utilisation d'un fixateur externe pendant de nombreuses semaines.

Enfin, la pseudarthrose congénitale est une forme très rare qui se caractérise par l'absence d'ossification des noyaux embryonnaires, détectée dès la naissance ou pendant la petite enfance. Dans la plupart des cas, ces situations sont bien tolérées et une simple surveillance suffit. Cependant, si nécessaire, une greffe osseuse peut être envisagée à partir de l'âge de 5 à 6 ans.


c) Les nécroses cutanées

Bien que peu fréquentes, les nécroses cutanées peuvent survenir comme complication. Elles sont difficiles à traiter et peuvent nécessiter des soins locaux prolongés ou une intervention chirurgicale de reconstruction avec des lambeaux.

d) Les autres complications liées à la chirurgie

Comme pour toute intervention chirurgicale, des complications générales et spécifiques peuvent survenir, notamment :

  • l'algodystrophie, qui se manifeste par une douleur et une raideur de l'épaule. Cette évolution est rare mais peut durer jusqu'à 18 mois,
  • une infection locale ou générale, dont le pronostic dépend du diagnostic précoce et de la prise en charge appropriée,
  • l'apparition d'un hématome pouvant nécessiter une nouvelle intervention chirurgicale,
  • une perte de sensibilité au niveau de la cicatrice, qui a tendance à s'estomper avec le temps,
  • une atteinte des nerfs et des vaisseaux sanguins en raison de leur proximité étroite avec la clavicule.