Tendinopathie de la coiffe des rotateurs

L'épaule est composée de trois os, à savoir la clavicule, la scapula et l'humérus. Les mouvements d'élévation et de rotation de l'épaule sont assurés par différents groupes musculaires. Le muscle deltoïde permet de lever l'humérus, tandis que les muscles grand rond, grand dorsal et grand pectoral l'abaissent. D'autres muscles sont responsables des mouvements vers l'arrière ou vers l'avant. La coiffe des rotateurs désigne un ensemble de quatre groupes de tendons, à savoir le sous-scapulaire, le sus-épineux, le sous-épineux et le petit rond. Ces tendons, qui sont les extrémités des muscles, se fixent à la fois sur l'omoplate et sur l'extrémité de l'humérus, permettant ainsi l'élévation du bras et les mouvements de rotation.

La tendinopathie de la coiffe des rotateurs correspond à une inflammation chronique d'un tendon. Cette inflammation peut affecter sa partie superficielle, profonde ou son épaisseur. Elle peut survenir brutalement à la suite d'un traumatisme chez les patients jeunes, mais le plus souvent elle est causée par des mouvements répétés bras levé chez les patients de plus de 40 ans. Certains patients sont plus sujets aux tendinopathies en raison d'un espace plus étroit où les tendons de la coiffe des rotateurs glissent, souvent lié à une forme particulière de leur acromion avec un bec osseux proéminent.

Une fois la tendinopathie installée, le tendon s'enflamme, s'épaissit et l'espace disponible se réduit davantage, entraînant des frottements accrus et une détérioration de la tendinopathie. Un cercle vicieux peut alors se mettre en place, pouvant éventuellement conduire à une rupture complète du tendon.

Comment est posé le diagnostic ?

Les symptômes fréquemment associés à la tendinopathie de la coiffe des rotateurs sont les suivants : une douleur qui se manifeste lors de l'élévation du bras, souvent plus intense la nuit. Cette douleur, d'apparition progressive, est localisée à la face externe du bras, sous l'acromion. On observe également une légère limitation des rotations et de l'élévation de l'épaule, ainsi qu'une diminution de la force musculaire.

 

Quels examens pour confirmer le diagnostic ?

Pour établir un diagnostic précis, votre chirurgien orthopédiste du Centre Main Epaule du Grand Paris Nord à Tremblay-en-France se basera sur des examens radiologiques classiques et une échographie. La radiographie permettra d'éliminer une éventuelle fracture, d'évaluer l'espace entre la tête humérale et l'acromion, de déterminer la forme de l'acromion, ainsi que de rechercher la présence éventuelle d'arthrose ou de calcifications dans la coiffe.

L'échographie, bien que dépendante de l'opérateur, peut fournir des indications sur l'importance de la tendinopathie de la coiffe des rotateurs, l'inflammation de la bourse sous-acromiale et l'état du tendon du biceps. Dans certains cas, une arthroscanner ou une IRM peuvent être nécessaires pour différencier une simple tendinopathie d'une rupture de la coiffe des rotateurs, notamment si le traitement initial est peu efficace ou si le patient est jeune.

Quelles options thérapeutiques pour la tendinopathie de la coiffe des rotateurs ?

 

Traitement fonctionnel

La priorité est de réduire l'inflammation, ce qui implique d'arrêter temporairement les mouvements répétés bras levé pendant quelques semaines, que ce soit lié à une activité sportive ou professionnelle. En complément, votre chirurgien orthopédiste vous prescrira des médicaments anti-inflammatoires et antalgiques pendant une période de 8 à 15 jours. Une fois la douleur atténuée, la rééducation peut commencer. L'objectif est de soulager la coiffe des rotateurs en faisant travailler l'épaule grâce au deltoïde et aux muscles responsables de l'abaissement de la tête humérale, afin d'empêcher celle-ci de remonter. La rééducation vise à réduire l'inflammation et à décomprimer les tendons.

 

Infiltrations

Si le traitement fonctionnel ne donne pas de résultats satisfaisants, votre chirurgien orthopédiste pourra proposer des infiltrations de cortisone directement au niveau du tendon, sous l'acromion. Ces infiltrations sont généralement réalisées sous contrôle radiologique. Cependant, afin de préserver l'intégrité des muscles, ce traitement ne peut être répété plus de trois fois.

Le traitement fonctionnel et les infiltrations permettent souvent d'obtenir de bons résultats, évitant ainsi une intervention chirurgicale. Ces deux premières étapes sont obligatoires avant de considérer une intervention.

 

Traitement chirurgical

En cas d'échec d'un traitement médical bien mené pendant au moins deux mois, en présence de douleurs persistantes et d'une gêne dans les activités quotidiennes, de loisir ou professionnelles, une intervention chirurgicale peut être envisagée. Les résultats de la chirurgie sont satisfaisants dans 60 à 70 % des cas. L'intervention, réalisée sous anesthésie générale et anesthésie loco-régionale, se fait par arthroscopie à travers de petites incisions sur l'épaule, laissant ainsi peu de cicatrices. L'hospitalisation est courte, généralement de 24 à 48 heures.

L'intervention consiste en une acromioplastie, au cours de laquelle votre chirurgien orthopédiste du Centre Main Epaule du Grand Paris Nord à Tremblay-en-France enlèvera le bec osseux situé au-dessus du tendon et procédera à l'amincissement de l'acromion. Cette procédure permet d'agrandir l'espace où se trouvent les tendons, réduisant ainsi les frottements. Il est souvent associé à cette intervention un traitement du tendon du long biceps, qui est souvent responsable de douleurs.

Après votre sortie de l'établissement, des soins infirmiers seront nécessaires tous les deux jours pendant 15 jours.

Pendant cette période, vous devrez porter une attelle pour soulager votre épaule. Vous pourrez enlever l'attelle pour prendre une douche, et il vous sera possible de réaliser des mouvements simples d'auto-rééducation, qui vous seront expliqués par votre chirurgien et votre kinésithérapeute. Les médicaments anti-inflammatoires et antalgiques devront être pris régulièrement pour réduire la douleur et favoriser le début de la rééducation.

La rééducation commencera après la première semaine et durera de 10 à 30 jours. Vous pourrez reprendre le travail après un mois, et la reprise progressive des activités sportives sera possible au bout de trois mois. Si vous exercez une profession manuelle ou pratiquez une activité sportive intensive, il est important de comprendre que le retour à la normale peut prendre du temps.

Quelles complications possibles suite à l'intervention chirurgicale ?

Comme pour toute intervention chirurgicale, des complications peuvent survenir. Celles-ci peuvent être locales ou générales. Parmi les complications possibles, on peut citer une infection post-opératoire, qui peut être facilement traitée si elle est diagnostiquée précocement (les infections lors d'une arthroscopie sont extrêmement rares), ainsi qu'une capsulite rétractile, qui se caractérise par une épaule douloureuse, chaude et raide. Cette évolution est rare, mais préoccupante, et peut durer jusqu'à 18 mois.